La banalité du bien. L’histoire de Giorgio Perlasca

La banalité du bien. L’histoire de Giorgio Perlasca, le Schindler italien est en librairies le 19 janvier 2024.

Dans ce récit, Enrico Deaglio raconte l’histoire de Giorgio Perlasca, un Italien fasciste qui s’est retrouvé en Hongrie en 1944 et a sauvé plus de 5 000 Juifs de la déportation. En 1988, l’écrivain-journaliste Enrico Deaglio tombe sur un entrefilet dans le journal rapportant qu’un Italien, Giorgio Perlasca, vient d’être nommé Juste parmi les Nations*. Il se plonge alors dans son histoire et part à la rencontre de cet homme.

Perlasca a voté Mussolini avec enthousiasme et s’est engagé dans l’armée espa­gnole aux côtés de Franco. En 1944, alors qu’il se rend à Budapest, il est témoin des violences infligées aux Juifs et assiste à l’assassinat d’un enfant. Ecœuré et révolté, il se rend à l’ambassade espagnole, alors pays neutre, pour se procurer de faux papiers et en distribuer aux Juifs.

Quand l’ambassadeur espagnol fuit Budapest, Perlasca le remplace grâce à la falsification de lettres de nomination. Avec un sens de l’organisation hors du commun et poussé par sa colère, il aménage des maisons refuge pour les Juifs, veille chaque jour à ce qu’ils aient de quoi se nourrir et se soigner, s’opposant ainsi aux Nazis et aux Croix fléchées hongroises.

Deaglio raconte Perlasca dans son quotidien. Il décrit l’hiver, les rues de Buda­pest, les personnes rencontrées, les représentants des États neutres – l’Espagne, la Suisse, la Suède – et les politiciens hongrois. Une partie du journal de Perlasca est également publiée.

La banalité du bien, c’est une plongée dans l’Histoire en train de s’écrire avec l’ar­rivée d’Eichmann, les déportations massives, l’avancée des Russes et la politique communiste post-1945.

Vendu à 150 000 exemplaires, réimprimé 17 fois en Italie et ayant fait l’objet d’une adaptation télé vue par 13 millions de personnes, La banalité du bien. L’histoire de Giogrgio Perlasca de Enrico Deaglio est traduit pour la première fois en français.

* Le mémorial de Yad Vashem à Jérusalem, consacré aux victimes de la Shoah, honore les Justes parmi les Nations qui ont mis leur vie en danger pour sauver des Juifs.

Traduit de l’italien par Nathalie Bauer. Couverture © Tylor Durand. Format 14 x 21. Prix  euros | pages.  Genre | Récit historique.

Le livre est soutenu par Le Mémorial de la Shoah et la Fondation Rotschild.

Né en 1947 à Turin, il part à Rome dans le milieu des années 1970, après des études de médecine, et commence une carrière de journaliste d’investigation pour Lotta Continua, un journal d’extrême gauche dont il est le rédacteur en chef de 1977 à 1982, puis pour le quotidien Reporter qu’il dirige de 1985 à 1986. Il collabore à de nombreux titres. Il signe également une vingtaine de livres dont Patria, l’histoire sociale de l’Italie de 1969 à 2019.

Nathalie Bauer traduit M d’Antonio Scurati, l’histoire de Mussolini en trois volumes, dont le deuxième volume a remporté le prix européen du livre en 2022. Elle a notamment tra­duit Primo Levi, Natalia Ginzburg et Antonio Pennachi. Elle signe des romans chez Verdier.

Face à un pouvoir qui se durcit et est confronté à des sphères d’influence particulièrement puissantes, La banalité du bien nous pousse à réfléchir à une résistance qui puisse se penser et s’exercer dans un cadre légal, et y rappelle notre responsabilité individuelle.

Si le mal se cache dans l’annihilation de toute pensée comme l’a montré Hannah Arendt, il est possible que le bien, lui, réside dans la réflexion et l’empathie. Enrico Deaglio montre comment Giorgio Perlasca, un individu tout à fait ordinaire, œuvre pour le bien dans son quotidien, appelant donc à la responsabilité individuelle de chacun.